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mardi 12 février 2013

Un album, une histoire - Chapitre 3: Beggars Banquet


Forcée de constater que cette rubrique commence à obtenir un petit succès, il était donc naturel de vous remercier pour vos précieuses collaborations. C'est toujours cool de trouver des diehards de la musique et de pouvoir partager nos passions tous ensemble. Et puis, ceux qui trouvent quelque chose à redire peuvent aller se faire cuire le cul. On est comme ça chez FREAKS AND GIGS, brut de décoffrage. On fait ça par passion, envie et amour de la musique, le consensus on le laisse volontiers aux autres blogs zique et aux wannabes. C'est d'ailleurs en parlant musique sur Twitter que je suis tombée sur Chris, pas tout à fait quadra mais super sympa.

Il bosse dans mon ancienne fac, la grande et belle université Paris Diderot, et il adore le rock'n'roll. Le rock à papa. Celui qui faisait bouger les bras, les mains et les popotins aussi. Le vrai et l'unique, il parait. Question de génération, je suppose. Pas vieux con pour un sou et en plus, il écrit des trucs chouettes sur sa musique de prédilection sur son blog (http://leblogquatre.canalblog.com). Lui aussi, je l'ai rencontré en vrai, une fois sur une terrasse d'un bar-resto à Bastille où on a mangé un bon fish'n'chips. Bon déjeuner mais je n'ai toujours pas tenu ma promesse de retourner le voir à son taf pour lui apporter des muffins. Mais je le ferais. A part le rock'n'roll, il aime bien les romans, les voyages même s'il en fait moins qu'avant et il aime bien les jolies filles. Comme tout le monde. Mais je vais le laisser parler et il a choisi de nous faire une petite chronique du "Beggars Banquet" des Rolling Stones, ses dieux vivants.

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Nom: Christophe
Alias: Chris_Phenix
Signe astrologique: n'a pas voulu se prononcer, ascendant top-secret
Album choisi: "Beggars Banquet" - The Rolling Stones (1968)



Les Rolling Stones ont longtemps été un bon groupe de rock composé de petits Blancs adorant la musique des Noirs. Leur truc à eux c'était Muddy Waters, Robert Johnson et tous ces bluesmen américains inconnus de ce côté-ci de l'Atlantique. Les personnalités aussi emblématiques que Mick Jagger, Brian Jones, Keith Richards additionnées à des standards rock provocants tels que Satisfaction, Let's spend the night together ou encore Under My Thumb les ont propulsés sur le devant de la scène au même niveau que les Beatles. Néanmoins les Beatles ont toujours un coup d'avance sur les Stones et l'album "Sergent Pepper's Lonely Hearts Club Band" sonne comme un chef d'œuvre pop psychédélique à la face du monde. Mick Jagger et sa bande ont répliqué quelques mois plus tard avec le très space et inégal "Theirs Satanics Majesties Request" (d'où sera tiré tout de même She's A Rainbow ).

En 1968, Brian Jones l'ange blond stonien devient de plus en plus accro à la drogue et à l'alcool. Mick et Keith en profitent pour prendre le pouvoir au sein du groupe. C'est un virage à 180 degrés que vont opérer les Rolling Stones.

Retour aux sources avec ce "Beggars Banquet". Le blues est très présent dans cet album qui marque le début de l'âge d'or des Stones. Après cet album vont s'enchaîner "Let It Bleed", "Sticky Fingers" et "Exile on Main Street". Mais revenons à "Beggars Banquet". Cet album marque la première collaboration entre les Stones et Jimmy Miller, le « Mister Jimmy » de You Can’t Always Get What You Want, un ingénieur du son qui les suivra pendant toutes les années 70. C'est lui qui amène ce nouveau son rock et brut qui est la marque de fabrique de cette période des Stones. Brian Jones est évincé progressivement du groupe même si quelques parties de slide guitar seront conservées sur l'album. Brian Jones était tellement défoncé en studio qu'il ne s'apercevait même pas qu'on ne branchait pas ses instruments lorsqu'il jouait. Parmi les invités on note entre autre Anita Pallenberg (fraîchement passée du lit de Brian à celui de Keith Richards, ce qui explique bien des choses…), Marianne Faithfull et Eric Clapton.

"Beggars Banquet" est une étape décisive dans la vie des Stones. Si les Beatles restent les chantres d'une pop gentille et pacifique, les Stones passent définitivement du côté obscur de la force. Leur provocation devient plus profonde (Sympathy for the Devil évidement), plus adulte, plus collée au vent de révolte qui souffle à ce moment là (Street Fighting Man en 68 ce n'est pas innocent..), et sexuelle bien sûr (Parachute Woman). Jusque dans la pochette les Stones ont voulu marquer le coup. Ce sera une source de conflit avec la maison de disque qui fera reporter la sortie du disque de deux mois. Finalement l'album sortira avec une pochette toute blanche mais les Stones redonneront à "Beggars Banquet" l'originale lors des rééditions en CD.

Dix chansons comme les dix commandements du saint Rock and Roll. Au nom du Jagger, du Keith et du saint Charlie (Watts). Rock, blues, folk, ballade toutes ces voies sont explorées à merveille par Jagger et les siens. C'est à partir de cet album que les Rolling Stones deviennent le plus grand groupe de rock du monde.

Tracklist :
  1. Sympathy For The Devil
  2. No Expectations
  3. Dear Doctor
  4. Parachute Woman
  5. Jigsaw Puzzle
  6. Street Fighting Man
  7. Prodigal Son
  8. Stray Cat Blues
  9. Factory Girl
  10. Salt Of The Earth
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1 commentaire:

  1. des fois je me dis que je ne suis pas assez sérieuse comparée aux autres :)

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